Lollapalooza Festival 2018 : la pépite Kaleo
- LivingLive
- 22 juil. 2018
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 juil. 2018
J’ai passé l’après-midi au Lollapalooza Festival à Paris ce samedi 21 Juillet ou j’ai littéralement enchaîné les concerts ! J’avais tout juste le temps de courir d’une scène à l’autre entre les performances, mais c’est une preuve que ça valait vraiment le coup d’y aller puisque j’ai pu voir six artistes (j’aurais pu rester en voir d’autres mais j’étais beaucoup trop fatiguée après plus de six heures debout sous le soleil…). Je ne connaissais pas bien ce festival, américain à l’origine et qui organisait sa deuxième édition française cette année, mais la programmation était vraiment de qualité et ça m’a donné envie de tenter le coup. La programmation prévue pour Rock en Seine m’a vraiment déçue (on a du mal à trouver le Rock alors que c’est dans le titre…) et le Lollapalooza me paraissait être dans le même esprit, mais en mieux (le lineup m’a fait pensé aux anciennes éditions de Rock en Seine). Globalement, tout était fluide et bien organisé, j’ai beaucoup aimé l’ambiance du festival qui est d’ailleurs assez « family-friendly » avec une scène kidzapallooza réservée aux enfants, et on remarquait pas mal de familles présentes. J’ai également été surprise par le nombre d’étrangers (britanniques, américains, italiens, espagnols…), ce qui est surement du à la notoriété internationale du festival qui n’a que deux versions européennes (Paris et Berlin).

J’ai démarré l’après-midi avec Scarlxrd que j’étais honnêtement TRÈS curieuse de voir en live. Scarlxrd, c’est un britannique de 24 ans qui a démarré comme youtubeur puis qui s’est tourné vers la musique, d’abord à travers un groupe de rap rock puis en solo depuis 2016. Comment dire… son style, c’est du jamais vu jusqu’ici. Ce mec a plus ou moins créé son propre son, son propre univers, son propre personnage…et c’est clairement pas pour tout le monde. Son style de musique est qualifié de « Trap Métal », autrement dit un mélange de Trap (style de hip hop électronique auquel il ajoute de fortes basses rapides et hyper saturées) et de Métal (surtout des éléments de screamo), et c’est quelque chose ! Le style est un peu trop violent pour moi mais je reste intriguée par la globalité de ce qu’il a réussi à construire. Scarlxrd semble être un personnage perdu dans un monde post-apocalyptique, vêtu de noir de la tête au pied, il porte toujours un masque sur la partie inférieur de son visage qui ajoute à l’ambiance dystopique et étouffante de ses vidéos et de sa musique. En réalité, on peut supposer qu’il le porte aussi pour cacher la tâche blanche qu’il a sur le menton et avec laquelle il se caractérisait quand il était youtubeur (ça n’est apparemment pas une phase de sa carrière dont il est particulièrement fier). C’est avec son titre « HEART ATTACK » qu’il a percé et la vidéo est devenue rapidement virale, mais il a été incroyablement productif depuis ses débuts puisqu’il a sorti pas moins de six albums depuis 2016. Son concert était à l’image de son univers, complètement fou ! Il délivre une énergie impressionnante et la foule était au rendez-vous (c’était quand même particulier de voir des pogos et des mosh pits sur fond de musique hip hop !). Je n’avais aucune idée de son niveau de notoriété en France mais il a clairement des fans qui adhèrent à son mouvement !
Le groupe que j’avais le plus envie de voir à ce festival était Nothing But Thieves et ça faisait longtemps que j’attendais l’occasion. Cependant, j’ai été un peu déçue car des problèmes techniques nous ont fait attendre une demie heure debout sous le soleil et les ont contraints à couper leur performance en deux (oh la frustration…!). J’ai quand même apprécié le concert et la voix du chanteur était à la hauteur de mes attentes, même si ses aigus étaient parfois masqués par le volume beaucoup trop élevé de la basse (résidus des problèmes techniques…?). Le groupe a vraiment essayé de faire au mieux avec le temps qu’il avait et de conserver une bonne ambiance mais le frontman n’avais pas l’air au meilleur de sa forme, il était surement en partie agacé par le retard et semblait aussi souffrir un peu de la chaleur. C’est toujours difficile pour un groupe émergent d’évaluer le public qu’il a à l’étranger, et il y a une tendance à estimer qu’il est restreint et peu engagé, ce qui est souvent faux. Le chanteur avait l’air de craindre l’impact des problèmes techniques sur leur popularité (surtout qu’ils annonçaient une nouvelle date en France) mais le public a vraiment tenté d’exprimer qu’on était fans quoi qu’il arrive. Dans tous les cas, ils ont annoncé la bonne nouvelle de leur retour prochain au Bataclan !
J’ai ensuite fait une petite pause pour la performance de Black Rebel Motorcycle Club qui est moins mon style. J’y suis allée tranquillement en passant faire un tour au point Merchandising pour voir si il y avait des t-shirts qui valaient le coup (c’était pas le cas, je préfère acheter ailleurs du merch qui me plait vraiment mais ça peut être sympa d’avoir un t-shirt du festival). J’ai écouté BRMC assise de loin, la musique est assez posée dans le style Rock classique un peu rétro, les membres ne sont d’ailleurs plus tout jeunes et ils s’adressent à un public un peu plus âgé. Globalement, ils n’étaient pas très bavards mais j’ai remarqué une femme à la batterie ce que j’ai trouvé plutôt sympa. J’ai surtout aimé quand ils ont joué un de leur titres phares « Spread your love » vers la fin de leur passage (est-ce que c’est une règle pour ce festival de garder la chanson la plus connue pour le final ? Parce que je n’ai pas eu une seule exception…)

Quand BRMC ont joué leur dernière chanson, j’était déjà en place pour Kaleo, un groupe Islandais dont je n’avais jamais réellement entendu parler mais dont j’avais déjà entendu la chanson éponyme « Way down we go ». Du coup j’ai écouté quelques titres en préparation du festival et j’ai beaucoup aimé le style Blues Rock et un peu Country qui rend leur son si particulier ! Autant dire que leur concert m’a assommée, j’étais complètement hypnotisée par le chanteur qui a une voix de Blues hors de cette planète (et qui est plutôt agréable à regarder on ne va pas se mentir). On a été transportés en Alabama pendant une heure et on a même eu droit à des petits solos d’harmonica superbement réalisés alors que le soleil commençait à faiblir et qu’une petite brise fraiche s’installait…c’était l’ambiance parfaite ! Kaleo aura vraiment était LA découverte de ce festival pour moi.
Je me suis ensuite rendue au dernier concert de la journée pour moi, qui était Bastille ! Ils ne font pas partie de mes groupes préférés car leur style est très pop, mais j’aime beaucoup certaines de leurs chansons, et rien que pour entendre « Pompei » en live ça valait le coup ! Leur show était très sympa, et j’ai beaucoup aimé l’attitude du chanteur qui est en fait super cool et très terre-à-terre, presque un peu « awkward », ce à quoi je ne m’attendais pas. Il parle au public comme s’il était avec des amis proches en expliquant qu’il danse « comme une merde » et qu’il à l’air ridicule mais qu’il se sentira mieux si on danse avec lui. Il a aussi fait pas mal d’efforts pour parler français, ce qui fait toujours plaisir. On a attendu sagement « Pompei » jusqu’à la dernière minute et c’était vraiment épique quand la chanson a résonné dans tout le public !
En conclusion, je tire un bilan super positif de ce premier Lollapalooza, j’ai vraiment pu rentabiliser le prix du billet avec des horaires bien calés et les performances étaient super en dépit de l’imprévu avec Nothing But Thieves. Ça me donne envie d’y retourner l’année prochaine !
PS : je crois qu’on a eu le droit à un commentaire sur le fait qu’on avait gagné la coupe du monde de la part de presque chaque artiste, ce qui entraînait de vives réactions à chaque fois, c’était assez marrant.
Voici quelques vidéos que j’ai pu filmer pendant cette journée :
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